Esperance-de-Tunis.net
Toute l’information sur le doyen des clubs tunisiens

La Presse | EST : Une concurrence créative…

7

places sont devenues si chères que les joueurs remplaçants, le temps d’un match, ont fait de l’ombre aux titulaires
La consécration en Coupe de Tunisie a donné des ailes à l’entraîneur «sang et or» et à ses joueurs. Avec le sacre de la coupe, Ammar Souayah s’est offert une légitimité qui lui a toujours manqué depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe. Il pouvait travailler enfin sereinement et faire des choix sans qu’ils soient tout le temps contestés. Un autre avantage pour le technicien «sang et or». Il a pu superviser les recrutements effectués lors du dernier mercato estival en choisissant les joueurs dont les profils correspondent à ses besoins et notamment à son système de jeu. Or, ce n’était pas le cas quand il avait pris les commandes à la fin du mois d’août 2015. Un entraîneur qui débarque après coup, ce n’est pas toujours évident pour lui, mais aussi pour les joueurs qui se retrouvent la plupart du temps hors de la liste des convoqués.
Bref, les choses sont revenues à la normale cet été au Parc B. Après des années de compétition non-stop, les «Sang et Or», éliminés de la Coupe de la Confédération, ont bénéficié d’une bonne préparation d’intersaison. La sortie de l’équipe de l’épreuve continentale s’est donc avérée un mal pour un bien. En technicien averti, Ammar Souayah a mis tout le poids de son expérience d’abord sur le match des quarts de finale de la Coupe de Tunisie face à l’Etoile. Le match qu’il ne fallait surtout pas perdre. Encore un effort et la Coupe de Tunisie était dans la poche. L’entraîneur espérantiste pouvait donc commencer à reconstruire son puzzle en toute quiétude. Un travail minutieux qui se fait sous la pression constante du résultat : «Nous sommes venus chercher la victoire à Béja. Nous l’avons obtenue. C’est primordial à nos yeux. Il est vrai que je suis toujours à la recherche de ma formation type, mais cela finira par arriver. Il faut donner du temps au temps. Moncer et Zaâbia ont fait lors de cette rencontre leurs entrées en cours de jeu. Ils ne sont pas encore au meilleur de leur forme. Ce n’est pas toujours évident de gagner en apportant des changements au onze de départ», a déclaré le technicien «sang et or».

On s’arrache les places…
En accordant cette déclaration à chaud, Souayah ne croyait pas si bien dire. Les joueurs remplaçants se sont donnés sans compter au point que la machine espérantiste a carburé à plein régime. Des lignes rapprochées et des attaques placées avec des ouvertures sur les couloirs ont caractérisé le jeu des «Sang et Or». Les montées régulières des latéraux Mbarki et Chammam ont été d’une aide cruciale pour Rejaïbi et Badri. Par leur rapidité, ces deux attaquants de couloir ont ouvert des brèches, outre qu’ils ont été les auteurs de passes décisives. Grâce à leur complémentarité, leur concurrence a été créative. A raison d’un but par mi-temps, ils ont pulvérisé une formation béjaoise qui a eu du mal à suivre le rythme infernal imposé par son adversaire. C’est que Rejaïbi, qui a ouvert le score, et Badri, auteur de la passe décisive à l’origine du but de Khénissi, n’ont pas été les seuls artisans du succès de l’Espérance à Béja. Chaâlali, au summum de sa forme, ne s’est pas contenté de faire de l’ombre à Coulibaly, resté sur le banc des remplaçants. C’est lui qui a remis pour Khénissi, auteur de la dernière passe qui a donné lieu au but de Rejaïbi.
Ceci nous amène à parler de l’entrejeu, notamment l’apparition de Jelassi, le suppléant de Bguir. Elyès Jelassi s’est démené aussi sans compter avec l’espoir d’arracher, lui aussi, sa place au soleil.
Enfin, un autre joueur qu’on voit aussi rarement sur les terrains. Il s’agit d’Ali Machani qui a relevé Belkaroui dans l’axe. Ali Machani a été régulier, certes, n’a pas commis d’erreurs non plus, mais on l’imagine mal faire de l’ombre à Dhaouadi ou Belkaroui.
Cela dit, le puzzle commence à prendre forme. Les doublures dans les postes se dessinent clairement. La concurrence a porté ses fruits au point que les joueurs redoublent de créativité dans leur jeu, au grand bonheur d’Ammar Souayah.

Auteur : Walid NALOUTI

Ecrit par

Rechercher sur le site