Ammar Souayah devra savoir gérer son vestiaire.
S’il y a un entraîneur qui subit au quotidien une grosse pression, c’est bel et bien Ammar Souayah. Depuis sa nomination, l’entraîneur «sang et or» est constamment sur la brèche, qu’il perde ou qu’il gagne. Il est vrai que la pression pèse moins sur ses épaules depuis la consécration en Coupe de Tunisie, mais Souayah n’arrive pas encore à convaincre une frange de supporters, voire certains observateurs. C’est que le technicien espérantiste a sous la main une «Dream team». Un groupe au potentiel technique énorme, capable de rafler tout sur son passage. De plus, la concurrence est si rude, que tous les joueurs qui foulent le terrain, redoublent d’ingéniosité au point qu’il suffit à un joueur-cadre de s’absenter rien qu’un match, pour qu’il perde sa place de titulaire. L’exemple le plus frappant est celui de Fousseiny Coulibaly qui a perdu son rang de titulaire en faveur de Ghailane Chaâlali.
Problème de vestiaire
Autant envié pour sa «Dream team», autant bon nombre de techniciens n’aimeraient pas vraiment être à sa place. Ammar Souayah a toutes les cartes en main pour réussir sa saison sportive. L’élimination en Coupe de la Confédération était au fait un mal pour un bien puisqu’elle a permis à l’équipe d’avoir une véritable préparation d’intersaison. De son côté, Hamdi Meddeb n’a pas lésiné sur les moyens en recrutant six joueurs de grande qualité : Hichem Belkaroui, Aymen Ben Mohamed, Mohamed Zaâbia, Ferjani Sassi, Anis Badri et Mohamed Ali Moncer. Des joueurs aux rangs d’internationaux qui ne sont pas venus à l’Espérance pour faire banquette. Des joueurs compétiteurs, à l’image de Mohamed Ali Moncer, titularisé face à l’ASM pour le compte de la troisième journée du championnat, bien qu’il n’ait pas encore retrouvé ses sensations. Malgré cela, il a marqué son premier but sous les couleurs « sang et or ». Son coéquipier, Mohamed Zaâbia, auteur de la passe décisive à l’origine du but de Moncer, a démontré aussi qu’il faudra compter avec lui dans les tout prochains jours.
Bref, gérer le vestiaire c’est un véritable casse-tête pour Ammar Souayah. Quand on sait que Chaâlali affiche la grande forme, Jelassi se bat pour préserver sa place, alors que Bguir s’échauffe déjà pour réintégrer le groupe, Belkaroui qui s’apprête aussi à retrouver sa place au détriment de Machani, on comprend pourquoi l’entraîneur espérantiste tarde à trouver sa formation type.
Sans oublier Fakhreddine Ben Youssef qui reprendra les entraînements avec le groupe au plus tard dans un mois, ce qui ravivera davantage la concurrence à l’entrejeu.
Donner un cachet au jeu de l’équipe c’est ce que les observateurs attendent de Ammar Souayah.
Auteur : W.N