EST – Le derby, une nouvelle épreuve
Le coup de force
Le football à l’Espérance est constitué de cycles qui se succèdent. Beaucoup d’entraîneurs
sont passés par là. Chacun a laissé son empreinte de manière bien particulière. Mais une chose est sûre: les entraîneurs étrangers ne semblent plus réussir à l’équipe…
A travers tout ce qui est entrepris ces derniers temps, Hamdi Meddeb et Ammar Souyah se donnent l’obligation de mettre à l’œuvre tout un projet de jeu, capable de transcender l’équipe et de permettre aux joueurs de s’exprimer dans le registre souhaité, que ce soit en compétition nationale, ou dans les épreuves continentales.
Dans la préparation des échéances, dans la gestion des entraînements et du groupe, dans les choix stratégiques, dans la mise en place des dispositions optimales de travail, mais aussi de la mobilisation exigée aujourd’hui, ils n’hésitent pas, chacun de par sa position, à forcer le cours des événements. Il s’agit au fait de crédibiliser les projets sportifs. La gestion des différentes étapes est justement un axe important qui se prépare à long et à court terme, et carrément sur des cycles. Tout cela traduit une détermination caractérisée et débordante pour faire face aux insuffisances et au renoncement..
Il en sort que la réussite de l’équipe espérantiste n’émerge pas d’une sorte de miracle de l’instant. Elle est l’expression d’une histoire, d’une continuité, mais aussi de rupture et de remise en cause.
Le football est mystérieux et énigmatique. Voire étrange pour ceux qui ne savent pas l’apprécier à sa juste valeur. Dans certains cas, le hasard, la chance interviennent. Mais tout ce qui est censé s’accomplir aujourd’hui à l’EST, le président, l’entraîneur, mais aussi les joueurs, sont plus que jamais décidés à en assumer la responsabilité.
L’optimisation extrême de presque tous les paramètres, entraînements et préparation, encadrement, concentration, innovations, apport sportif, apport économique et financier, ont une raison d’être dans une équipe obsédée par le devoir de performance.
Conformément à ses besoins, l’EST se lance dans un nouveau cycle intimement lié à une révolution dans le jeu. On ne compte plus seulement sur l’inné. La pédagogie, la psychologie, la gestion de groupe, la préparation physique répondent aujourd’hui à des critères bien déterminés. En tout cas complètement différents de ceux de quelques années auparavant.
Le football à l’Espérance est constitué de cycles qui se succèdent. Beaucoup d’entraîneurs sont passés par là. Chacun a laissé son empreinte de manière bien particulière. Dans le bon sens. Mais aussi dans le mauvais. Mais une chose est sûre: les entraîneurs étrangers ne semblent plus réussir à l’équipe. Les exemples sont nombreux et pleins de significations. On a rarement vu un entraîneur disposer d’un plan de jeu ambitieux.
L’envie réelle de respirer l’air du foot
L’objectif aujourd’hui est d’avoir une génération qui puisse porter de grandes idées et de retrouver, dans peu de temps, une grande équipe, car il y a de bons joueurs qui poussent.
Le derby de ce dimanche constitue dans cet ordre d’idée une nouvelle épreuve pour passer par une maîtrise des débats et, comme on le dit, le pied fermement posé sur le ballon. L’Espérance a souvent apporté la preuve qu’il est toujours possible de gagner autrement que d’habitude. C’est-à-dire en ne laissant jamais l’initiative du jeu à l’adversaire. Une vérité qui ne surprend pas plus que cela Ammar Souayeh. L’entraîneur ‘’sang et or’’ est convaincu que la possession de la balle est importante, valorisante pour l’équipe. Il faut aussi de la solidarité pour gagner et des convictions fortes pour porter un projet de jeu.
Un derby n’est pas seulement un événement. Il dépasse le monde sportif. Il porte une charge symbolique et forte. Il donne l’occasion et l’opportunité d’un genre de parcours qui laisse des souvenirs pour des années et des années. Il procure l’envie réelle de respirer l’air du foot. A ce niveau d’évolution, ce n’est pas seulement un autre match. Mais c’est aussi un autre monde où les joueurs ne mettent pas de la distance entre leurs ambitions et le registre de jeu dans lequel ils sont censés évoluer.
Quelque chose nous dit que les ‘’Sang et Or’’ sont capables de dégager une plus grande tonalité, comme une rude beauté, et que partout la performance sera dans l’enjeu.
Auteur : Jalel MESTIRI