Dans le cadre de sa préparation pour la CAN 2012, en durant cette dernière ligne droite, la sélection nationale, version Sami Trabelsi, affronte, aujourd’hui à Abu Dabi, son homologue Ivoirienne. Un dernier teste pour cette équipe qui est de nature à dévoiler, un tant soit peu, les vraies intentions du staff technique quant à la stratégie d’approche de la compétition et, surtout, la formation type du onze national.
Et, alors que l’on s’attendait du coach vainqueur de la CHAN, la reconduction de l’ossature lauréate de cette compétition cadette, composée essentiellement de joueurs locaux, nous nous trouvons surpris de voir que Trabelsi reprend les anciens réflexes de ses prédécesseurs depuis l’ère Lemerre. Les pros reprennent du service au dépend des locaux. Et si l’on n’a rien contre nos pros, nous nous permettons, quand même, de poser une question très simple : est-il rationnel d’abandonner des joueurs compétitifs aux profits d’autres en manque de rythme juste parce que ces derniers évoluent en Europe ?
Si l’on jette un coup d’oeil sur la formation proposée contre la Côte d’Ivoire, nous verrons que des joueurs comme Jmel, Ragued et Chikhaoui, qui n’étaient pas réguliers avec la sélection depuis un bon bout de temps (pour fortunes diverses) viennent suppléer de joueurs compétitifs et sacrés champions d’Afrique tels que Korbi, Darragi et Y. Msakni. Or, si l’on ne renie point la valeur de ces hommes de la Tunisie, l’on est en droit de questionner à propos de leur intégration (tactique et technique) au sein du groupe à quelques encablures de la compétition reine.
Alors, est ce toujours de l’expérimental auquel on n’a plus le droit faute de temps ? Ou est ce que nos vieux démons sont de retour ?
Voici par ailleurs la formation rentrante :
Balbouli – Iffa – Hagui – Abdennour – Jmal – Regued – Traoui – Chedly – Dhaouadi Chikhaoui et Khélifa.