Pour le compte de la première journée du groupe C, la Tunisie affronte le Maroc. Une première grande affiche de cette CAN inédite.
Le 50ème Derby :
Entre la Tunisie et le Maroc, les duels fratricides ne manquent pas. Déjà, 49 rencontres ont eu lieu avec un léger avantage dans l’absolu pour les lions de l’Atlas mais une domination Tunisienne des « décisives ». Mais en football, et surtout lors d’un derby, les statistiques n’ont, forcément pas raison. Ce soir,à 20h00 HT, à Libreville les deux sélections vont en découdre pour la 4ème fois dans ce même cadre. Une victoire Tunisienne et deux matches nuls sont déjà au compteur. Et cela promet du moment que, sur le plan des clubs, les deux nations ont dominé le tableau continental avec deux finales et un titre pour chacune. Un argument de plus de l’indécision qui règnera sur les débats de ce match. Mais, l’essentiel pour chaque camp est de ne pas rater sa première. Les deux étant des outsiders sérieux pour la couronne suprême.
Les Qualifications : Destins croisés
Si le Maroc a, incontestablement, dominé son groupe en ne concédant qu’une petite défaite face au voisin Algérien à Annaba, la Tunisie a souffert le martyr avant de voir son billet lui parvenir de Ndjamena. La faute à un mauvais départ (défaite contre le Botswana et nul contre le Malawi à Tunis même). Mais l’essentiel a été réalisé dans les deux camps. Ceci étant, le Maroc a, incontestablement, terminé sur une dynamique plus favorable en laminant l’Algérie par 4 buts secs avant de venir à bout de la Tanzanie par 3 buts. Une attaque Marocaine qui s’est libérée depuis l’arrivée, à la tête de la sélection, du belge Eric Gerets. De l’autre côté, La Tunisie, victorieuse du CHAN, n’était pas parvenue à renverser la vapeur face aux Flames du Malawi en se contentant d’un nul frustrant. Elle n’a du son salut qu’à un but égalisateur du Tchad aux arrêts de jeu de l’ultime journée. Un miracle qui n’arrive qu’une fois tous les 50 ans. Mais qu’importe, les Aigles de Carthage sont là.
Etat des lieux :
Le Maroc entame son périple Gabonais avec toutes ses cartes en règle. Les « expats » du royaume, qui connaissent des fortunes diverses dans leurs clubs respectifs, ont le talent, l’envie et les arguments nécessaires qui rendent légitime le rêve de consécration. Entre vieux briscards, à l’instar des Myaghri, Kharja, Chammakh, Hadji, … et les jeunes tels Belhanda, Taarabt, Benatia et consorts, le Maroc de Gerets semble équilibré et complet à tous les compartiments. Le football présenté par les lions de l’Atlas est très alléchant alliant spectacle, vivacité et efficacité. De quoi raviver la nostalgie envers le Maroc de 86. Ceci étant, les attentes du côté de Rabat mettent la barre très haut pour les protégés de Gerets ce qui peut influencer (effet de la pression) le comportement de cette équipe appelée à regagner ses galons d’honneur. Nos frères de l’ouest réclament, tout simplement, la couronne.
Côté Tunisie, la situation est, presque, le même. A quelques éléments près. Mais des éléments de taille quand même. Car, si la Tunisie de Trabelsi allie jeunesse et expérience, il n’en demeure que nos « expat » ne vivent pas la joie dans leurs clubs respectifs. Car si Khélifa, Hagui et Abdennour, et à un degré moindre Chikhaoui, sont titulaires, tous les autres sont quasiment dans les zones d’ombre footballistique. Entre clubs médiocres et bancs de remplaçants, les pros de la Tunisie continuent à manger leur pain noir. Ceci étant, c’est du côté des locaux qu’on attend la surprise. Les Darragi, Msakni, Traoui, Dhaouadi et autres sont appelés à hisser leur niveau pour espérer gravir les échelons de la gloire. Et, même, si la barre des attentes est au plus bas du côté de Tunis, l’on est en mesure de rêver de rééditer l’exploit de 1996. Nous pensons que les Aigles de Carthage ont assez d’arguments à faire valoir pour se placer au rang des grands du continent.
Les formations probables :
Tunisie : Balbouli – Iffa – Hagui – Abdennour – Jmal – Korbi – Traoui – Chikhaoui – Allagui – Dhaouadi et Khéilfa.
Maroc : Lemyaghri – Basser – Benatia – Kantari – El Kaddouri – Kharja – Belhanda – Taarabt – Boussofa – Amrabat et Chammakh.