Un adversaire de haut rang
La sélection tunisienne affûte ses armes en vue de la rencontre des quarts de finale qui l’opposera à son homologue ghanéenne ce dimanche 5 février à partir de 20h00 à Franceville. Un match dont les difficultés ne sont pas à présenter aux aigles de Carthage. Ils sont en effet conscients de la valeur des Black Stars et du rang qu’occupent ces derniers dans le giron africain. Les camarades de Gyan Asamoah remplissent les rangs des clubs les plus huppés d’Europe, de l’Angleterre à l’Italie en passant par la France. De même que le Ghana a de tous temps occupé les premières loges du football international à travers les jeunes sélections des U17 et U20, et a aussi constitué l’un des viviers, les plus fertiles en talents, sur lequel le vieux continent garde toujours les yeux bien ouverts.
Le paradoxe ghanéen
Il est certain que les sorties des black stars suscitent une attention particulière tellement ils possèdent des qualités techniques et athlétiques donnant à leur football un parfum de samba africaine. La simplicité dans le jeu et le choix de la première intention ont toujours été les ingrédients des ghanéens.
Mais autant ces critères sont vrais au niveau des prestations, autant les black stars ont déçu, en résultats, dans la plupart des CAN auxquelles ils ont pris part. En effet, le dernier titre suprême d’Afrique remporté par le Ghana remonte à 1982 n’atteignant, depuis cette date, la finale que 2 fois (1992 et 2010). Le Ghana fut même éliminé au premier tour à 3 reprises (1984, 1998 et 2006). Lors de la CAN 2004, remportée par les Aigles de Carthage, les Black Stars n’y étaient même pas qualifiés. C’est dire tout le paradoxe que vit le football ghanéen, quand bien même quadruple champion d’Afrique.
Damer le pion des Black Stars
Les tunisiens savent pertinemment que la qualification au carré d’or passe par une victoire sur les ghanéens. Aucune autre issue ne sera salutaire pour les poulains de Sami Trabelsi. Pour cela, il leur est tout simplement demandé de ne pas trop surestimer cette sélection du Ghana. La respecter, oui. Mais se sous-estimer sera suicidaire. Ce dimanche, il s’agira pour Msakni et consorts d’aller chercher une qualification sans trop se poser de questions sur la valeur de l’adversaire. Le Ghana ne sera que plus bousculé par l’audace dont devront faire preuve les aigles de Carthage. Une audace dans le comportement agressif et dans les intentions offensives. Les initiatives ne devront pas être laissées pour le compte des ghanéens qui n’en demanderont pas plus pour arracher une place aux demi-finales. Les black stars ont souvent calé au stade des 1/4 de finale comme ce fut le cas en 1994, 2000 et 2002.
Nous espérons que nos représentants sauront profiter du paradoxe ghanéen afin de composter leur billet pour le carré d’or et pourquoi pas se retrouver en finale de cette CAN 2012. Pour que cela devienne palpable, il faudra d’abord damer le pion des Black Stars.
