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La Presse | L’EST marque son territoire, l’ESM hors du coup

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L’EST marque son territoire, l’ESM hors du coup

Deux univers opposés

L’affiche de Métlaoui a clairement montré les intentions des uns et des autres. Cela va être dur pour le club minier.
L’Espérance Sportive de Tunis a marqué son territoire en ramenant les trois points d’un terrain qui lui réussit parfaitement, celui de Métlaoui. En réussissant le scénario parfait, soit une victoire suffisamment convaincante et méritée (2-0), elle entame du bon pied la phase décisive du play-off et prépare de la meilleure façon qui soit le derby de demain. A vrai dire, il n’y a pas eu de surprise avant-hier à Métlaoui, le club de Bab Souika alignant sa neuvième victoire en autant de rencontres disputées contre l’ESM qui, que ce soit sur sa pelouse ou à l’extérieur, ne réussit jamais à empocher le moindre point contre sa bête noire par excellence. Le genre de blocage frisant, tout compte fait, la magie noire qui se traduit également par un bilan de 16 buts marqués par le club tunisois contre 3.
A notre avis, au-delà de ce facteur statistique, quatre raisons majeures font que l’EST se soit montrée à ce point supérieure à Metlaoui, nonobstant la grave bourde du capitaine Mohamed Jemaâ Kelij qui constitua le tournant de la partie et amena le premier but espérantiste, œuvre de Fakhreddine Ben Youssef.
– D’abord, la maîtrise propre aux grosses écuries que reflète parfaitement le but plein de sang-froid et de flegme inscrit par Ferjani Sassi, le second de la partie. Il élimina dans la surface les deux axiaux métlaouiens avant d’ajuster le gardien Bilel Souissi au cœur d’une défense laxiste.
– Ensuite, une belle faculté d’adaptation à tous les contextes, y compris au tartan catastrophique au point de croire que ce sont les gars de Faouzi Benzarti qui ont l’habitude de s’exprimer sur le guêpier du stade de la cité minière.
– Un milieu royal qui étouffa d’abord son vis-à-vis métlaouien avant de lui porter l’estocade finale. Sassi et Chaâlali  à la récupération, Badri et Beguir sur les ailes et Ben Youssef derrière l’avant-centre nominal : ce compartiment parut équilibré et complémentaire. Le coach Benzarti lui apporta une touche «salvatrice» en incorporant Coulibaly à un quart d’heure de la fin à la place d’un Beguir  pas très  à l’aise face à l’etreinte physique exercée par Bassirou Bamba.
– Last but not least, la profondeur exceptionnelle du banc, les trois changements effectués dimanche concernant Coulibaly, donc Jelassi (qui releva Badri qui a sorti un grand match) et Rabii qui releva Chammam qui a retrouvé son poste après une longue absence. A Métlaoui, ont pris place sur le banc «sang et or» : Ali Jemal, Houcine Rabii, Ali Machani, Fousseyni Coulibaly, Adem Rejaïbi, Elyès Jelassi et Mohamed Zaâbia, excusez du peu!
Un tel banc doit aller très loin, puisqu’il apporte des solutions viables et l’embarras du choix au staff  espérantiste qui en aura bien besoin dans un mini-championnat aux délais serrés. On aura ainsi joué les trois premières journées du play-off en l’espace de huit jours.

Naufrage collectif
Le club du Bassin minier a pu mesurer avant-hier tout le chemin qui lui reste à faire pour rivaliser d’égal à égal avec les grosses écuries du championnat national. La défense, jadis son point fort, a trahi énormément par laxisme, passivité et fébrilité, notamment à l’axe où le tandem Saddam Ben Aziza-Ahmed Ben Salah n’a pas été aussi vigilant et complémentaire qu’en d’autres circonstances.
L’arrière-garde était mal couverte, Jemaâ Khelij confirmant son passage à vide, alors que Bassirou Bamba a été nettement plus tonique et dynamique, surtout au marquage du playmaker adverse, Saâd Beguir.
Des lignes distendues, l’avant-centre Mohamed Ali Ben Hamouda isolé, Borhène Lahkimi manquant de justesse dans le choix de ses initiatives, tout comme Ziad Baccouche : le naufrage était également d’ordre offensif. Bref, le seul à tirer son épingle du jeu aura été le métronome Fehmi Maâouani, égal à lui-même. D’ailleurs, le coach Mohamed Kouki l’a rarement écarté du onze rentrant tout au long de la saison.
L’ESM est redevable d’une réaction d’amour-propre mercredi sur la pelouse de Ben Guerdane. La copie qu’il avait rendue avant-hier est franchement à revoir. La barre serait-elle placée trop haut pour lui?

Auteur : Tarak GHARBI

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