EST — Nouvelle épreuve, nouveaux défis
Les promesses d’une équipe recomposée
Tant qu’ils continuent à faire du jeu une référence de leur football, les ‘’Sang et Or’’ peuvent encore aller plus loin
Il n’est pas difficile d’attribuer une valeur, et encore moins des actifs évalués à une équipe de l’envergure de l’Espérance. La cote grandissante du club ne laisse pas indifférent.
L’EST, c’est une ‘’marque’’, une réputation, une base de supporters, une histoire, parfois un mythe. Elle mobilise les masses et peut être gratifiée d’une notoriété planétaire. A travers les différentes épreuves par lesquelles elle est passée, elle n’a cessé de véhiculer des valeurs positives et d’offrir une visibilité de premier plan. Pour une équipe qui soulève fortement les passions, les indicateurs importants ne se situent pas seulement au niveau des lignes comptables, mais surtout de la manière à travers laquelle l’équipe se revendique sur le terrain. Indépendamment des résultats, chaque prestation est observée scrupuleusement. Tout le monde en veut plus et mieux. Et tant que l’équipe portera bien son nom et son statut, ça ne finira certainement jamais.
Dans la littérature footballistique et chez les nations qui ont de grandes traditions de football, les grandes équipes sont valorisées en fonction de leurs aptitudes à forcer le cours des événements. De leur faculté de rebondissement. De leur réaction dans les moments difficiles. Après deux matches nuls consécutifs, ce qui n’arrive pas souvent à l’équipe, l’EST s’est reprise de la manière la plus significative dans une rencontre difficile à gérer à Métlaoui. Une victoire qui venait justement à point nommé, mais qui devrait se confirmer dimanche prochain dans une nouvelle épreuve de déplacement.
Après Métlaoui, les ‘’Sang et Or’’ se déplaceront dimanche prochain à Gabès. Encore un adversaire difficile à manier, mais d’une autre envergure.
Le Stade Gabésien a, en effet, acquis ces derniers temps la réputation d’équipe en parfaite ascension. Ses résultats, ses exploits notamment face aux grandes équipes, ne laissent pas indifférent. Il a, à son tour, la valeur de ce qu’il possède. Et ce qu’il possède force vraiment le respect.
Nouvelle épreuve donc pour l’équipe espérantiste, et nouveaux défis à relever dans un match pour lequel la mobilisation est plus que jamais débordante.
Il y a au fait tant de promesses chez une équipe recomposée. C’est dire à quel point elle pourrait de plus en plus en prendre la mesure, et certainement pour les matches à venir. Le comportement des joueurs, le jeu développé renvoient l’image d’une équipe qui peut être capable de tous les exploits. Tout ce qui fait gagner est là.
Visibilité de premier plan
Il faut dire que dans sa version actuelle, l’EST ne mélange pas fiction et réalité. L’une ne sert jamais, en effet, de décor pour l’autre. Le réalisme oriente le rendement de l’équipe et l’efficacité est partout. La volonté, la détermination et l’envie de réussir se revendiquent comme tels. Tout cela brise les préjugés car les joueurs sont décidés à réussir ce que d’autres n’ont pas su accomplir.
Equilibre et efficacité sont aujourd’hui les principaux atouts des ‘’Sang et Or’’. Tant qu’ils continuent à faire du jeu une référence de leur football, ils peuvent encore aller plus loin. Pour cela, ils sont appelés à défendre leur rang et leur place. L’évolution de l’équipe passe en premier lieu par ce genre d’impératif. En dépit de certaines défaillances qui signifient qu’il n’y a pas d’équipe parfaite, et encore moins de rendement parfait, l’EST dispose autant de moyens et de ressources techniques pour s’épanouir pleinement sur le terrain. L’impératif du résultat entraîne nécessairement des obligations dans la manière de jouer de l’équipe. Les joueurs-cadres ont d’ailleurs un rôle important à jouer et à assumer. Ils sont là pour montrer la voie, mais aussi pour trancher au bon moment et au bon endroit. Reste que pour certains joueurs, si on leur reconnaît le talent, on attend encore la confirmation. D’ailleurs, s’ils n’avancent pas, ils risquent de reculer. Il s’agit au fait d’une perpétuelle remise en question. Une conscience au quotidien. Le seul moment où un joueur n’a plus rien à prouver c’est quand il arrête.
Auteur : Jalel MESTIRI